Changeons le monde avant qu’il ne soit trop tard ! C’est le cri de l’écologie depuis déjà plusieurs décennies. Une alerte que les publications et militants écologiques tentent de faire entendre au grand public et surtout… Aux institutions publiques ! Parmi les figures influentes luttant contre le réchauffement climatique, on pense bien sûr à Greta Thunberg. La jeune activiste suédoise âgée de 17 ans, convaincue de l’urgence de ce combat depuis son enfance, fait entendre sa voix depuis 2018. Beaucoup se retrouvent dans son activisme écologique et se mobilisent à leur tour en faveur du climat, dans leurs pays. Découvrez comment Greta Thunberg a bouleversé le monde par ses actions et ses discours puissants.
Greta Thunberg initie Fridays for future
Née le 3 janvier 2003 à Stockholm en Suède, Greta Thunberg est très tôt sensibilisée par sa famille aux enjeux environnementaux. Elle s’intéresse à ces problématiques et s’engage fortement à titre individuel au quotidien. Elle refuse de prendre l’avion, elle choisit une alimentation végane… Ses actions influencent à son tour ses parents, comme le véganisme qu’adopte également son père.
Une véritable réalisation : si elle peut inciter son entourage à changer… Pourquoi ne pourrait-elle pas changer le monde ? Le monde traverse une crise écologique dont certaines populations voient dès aujourd’hui les effets. Greta Thunberg prône un changement de paradigme urgent. Or, sans prise de conscience, pas de mouvement…
Pour réveiller les consciences sur l’urgence écologique, elle décide alors de protester dès l’été 2018 devant le Parlement suédois. Greta Thunberg initie ce qui deviendra les « Fridays for Future » : une grève de l’école tous les vendredis pour le climat. Elle estime qu’elle n’a pas d’autre choix pour se faire entendre. Si elle débute ce mouvement seule, bientôt, ses camarades de classe la rejoignent, puis d’autres jeunes personnes… Jusqu’à s’étendre au monde.
Fridays For Future devient le hashtag #fridaysforfuture utilisé pour fédérer les jeunes à l’international et les inviter à rejoindre cette grève pour le climat. Collégiens, lycéens, étudiants, jeunes adultes… Tous se rejoignent devant leurs institutions publiques pour réclamer des actions concrètes de leurs responsables politiques.
En France, la première grève a lieu le 8 février 2019 à Nantes. Greta Thunberg se rendra à la manifestation parisienne du 22 février 2019, en soutien aux quelques milliers de manifestants. Elle aura également l’occasion de s’exprimer le 23 juillet 2019 devant l’Assemblée Nationale Française pour alerter sur l’urgence et exhorter le monde politique à agir.
L’engagement de Fridays For Future ne faiblit pas comme en atteste la carte des actions du mouvement écologiste, toujours mis à jour. Un élan d’engagement qui ne peut que rendre optimiste !
Les revendications de Fridays For Future
Ces manifestations ont amené les activistes à vouloir se réunir pour formaliser leurs revendications pour un futur plus juste. Travailler ensemble et imaginer le futur de leurs actions étaient le but de leur rencontre du 5 au 10 août 2019.
Cette rencontre, c’est le SMILE For Future, organisée à Lausanne. D’ailleurs, l’acronyme SMILE vaut pour Summer Meeting in Lausanne Europe. C’est l’occasion pour les 400 activistes, originaires de 38 pays différents, d’échanger sur l’urgence climatique auquel nous faisons face. Résultat du SMILE For Future ? C’est la fameuse Déclaration Climatique de Lausanne. Elle liste les revendications de Greta Thunberg et les autres militants réunis pendant ces 5 jours.
Voici leurs 3 revendications :
- Maintenir la hausse de température mondiale inférieure à 1,5° C par rapport aux niveaux préindustriels
- Assurer l’équité et la justice climatique
- Tenir compte des meilleures données scientifiques actuellement disponibles
Le SMILE For Future se réunit une fois par an pour avancer sur les actions à entreprendre ainsi que pour discuter de l’avancée des enjeux climatiques.
La prise de parole marquante de Greta Thunberg à la COP 24
Les Future For Fridays se font remarquer, Greta Thunberg gagne une popularité à l’international. Elle est invitée à la 24ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies, de son petit nom COP 24. À 15 ans, Greta Thunberg inspire lorsqu’elle exprime sa colère face à tous ces pays présents : la jeunesse veut des actions. À ceux qui veulent bien l’entendre, l’essence de son message, qu’elle renouvellera à différentes occasions est qu’on peut tous agir.
« Personne n’est trop petit pour avoir un impact et changer le monde. »
On doit aussi agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.
Elle accuse les représentants politiques de lâcheté. Elle leur demande d’ouvrir les yeux sur ce que le monde vit : une crise. Il est temps de la considérer comme telle. Elle pointe du doigt l’absurdité du système : sacrifier la planète, son écosystème, ses habitants… Pour le profit d’une poignée de personnes. Greta Thunberg ne veut plus voir la souffrance générée par le réchauffement climatique alors que des actions politiques peuvent être prises, aujourd’hui, pour l’enrayer.
« Si les solutions sont introuvables dans le système, peut-être devons-nous changer de système. »
Son discours percutant au sommet mondial pour le climat de l’ONU
Les engagements pour le climat de Greta Thunberg se multiplient. Sa voix porte, elle en est consciente et souhaite l’utiliser à bon escient. Tedx Talks, conférences et rencontres s’enchaînent… Elle décide de prendre une année scolaire sabbatique en 2019 pour porter le message de l’urgence climatique.
Invitée à s’exprimer au sommet mondial pour le climat de l’ONU, elle suscite l’admiration des uns et la raillerie des autres quand elle réaffirme sa volonté de ne pas prendre l’avion pour se rendre aux Etats-Unis. Elle rejoint le continent américain à bord d’un voilier de course équipé de panneaux solaires et d’hydrogénérateurs. Elle partage toute sa traversée sur son compte instagram, de son départ le 14 août 209 à l’arrivée à New York le 28 août 2019.
Ses actions inspirent des générations, en particulier la Gen Z et les Millenials, plus particulièrement sensible aux questions écologiques et éthiques. Mais ces derniers espèrent bien créer à leur tour une onde de choc chez les autres générations ! Leur cri ? Réveillez-vous !
C’est d’ailleurs la teneur du discours de Greta Thunberg à l’ONU en ce 23 septembre. Dans cette prise de parole, elle s’en prend aux dirigeants du monde. Elle n’est pas venue ici pour réciter un discours inspirant. L’objectif est tout autre. Elle prévient : « Nous vous surveillerons. » Le fameux « How dare you ? », soit « Comment osez-vous ? », reste emblématique de ce jour. Avec fermeté, elle s’insurge du fait de devoir venir s’exprimer ici, devant des dirigeants inactifs, voire insensibles, devant la crise écologique.
« Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance, avec vos paroles vides de sens. Et encore, je fais partie des chanceux. Des gens souffrent, des gens meurent. Des écosystèmes entiers sont en train de s’effondrer. Nous sommes au début d’une extinction de masse, et vous ne parlez que d’argent et de contes de fées de croissance économique éternelle. Comment osez-vous ? »
Greta Thunberg souhaite créer un électrochoc chez les responsables politiques en les mettant face à leurs manquements aux générations d’aujourd’hui et celles à venir. La jeunesse internationale, elle, ne baissera pas les bras. Greta Thunberg renouvelle l’engagement dont les différents mouvements écologiques à travers le monde font preuve.
Les jeunes activistes sont souvent méprisés ou moqués. Greta Thunberg ne fait malheureusement pas exception. Diagnostiquée d’un syndrome d’Asperger à 11 ans, les critiques les plus viles à son égard sont saupoudrées de misogynie et neurophobie. Elles émanent le plus souvent d’un monde politique en retard, qui préfère le statu-quo à l’action. Qu’est-ce que cette jeune fille de 17 ans a à apprendre aux adultes bien en place dans les sphères de pouvoir ? On serait tenté de dire du courage pour commencer. Puis de se demander pourquoi les jeunes n’auraient-ils pas voix au chapitre ?
Pourquoi donner des cours d’éducation civique à l’école si c’est pour minimiser les paroles et les actions d’une jeunesse fatiguée de voir le monde être détruit. Une jeunesse inspirante et active qui, consciente des enjeux climatiques, s’engage dans la vie associative et politique. La société se façonne avec ses citoyens, qui ne sont pas limités à une tranche d’âge. Greta Thunberg est l’une des porte-paroles de cet engagement international.
Tout cet engouement a commencé parce que l’adolescente a osé militer seule, en août 2018, devant son parlement. N’oubliez pas, vous non plus, que personne n’est trop petit pour faire la différence.
Sources :
- Fridays For Future
La Déclaration Climatique de Lausanne - Le discours de Greta Thunberg à la COP 24
- Le Discours de Greta Thunberg à l’ONU
- L’instragram de la jeune militante écologique
En attendant notre prochain article, n'oubliez pas de suivre notre podcast sur ces Femmes qui Osent
5 Comments
[…] le portrait de Greta Thunberg, militante engagée qui a pris le relais de Wangari Muta Maathai dans la lutte pour la protection […]
[…] politique, elle s’affirme devant la Commission Européenne aux côtés de Greta Thunberg, pionnière de la jeunesse militante écologiste et à l’origine du mouvement « Fridays for […]
[…] à Greta Thunberg, la jeune militante pour le climat, elle a ironisé sur Twitter […]
[…] L’album Écologie, 40 militants engagés pour la planète d’Élisabeth Combres et de Véronique Joffre, issu de la Collection Bam ! de Gallimard Jeunesse, destiné aux enfants à partir de 9 ans, propose une sélection de 40 personnalités qui luttent pour la protection de la nature et la justice climatique. Ils sont écrivains, philosophes, mères de famille, géographes, paysans, scientifiques, politiques ou militants associatifs. De la révolution industrielle à nos jours, nombreux sont celles et ceux qui ont contribué par leurs écrits et leurs combats à une prise de conscience de l’urgence à sauver la planète : Ellen Swallow Richards, Tanaka Shozo, Sarla Behn, Wangari Maathai, Petra Kelly, Vandana Shiva, Valérie Cabanes, Naomi Klein, Greta Thunberg… […]
[…] en plus dans le débat public, avec la prise de parole de certaines femmes comme Sandrine Rousseau, Greta Thunberg, ou Camille Étienne, qui se revendiquent toutes ouvertement écoféministes. Selon Sandrine […]