Alors que les cafés et autres lieux publics viennent de réouvrir un France, le moment est peut-être mal choisi pour vous recommander nos séries coups de coeur. Mais on se doute bien que malgré le déconfinement, les pintes de bières en terrasse ne vont pas entièrement remplacer Netflix et compagnie…
Le tome 2 de La poudre (que nous vous avions recommandé dans notre sélection de podcasts féministes préférés) vient de sortir et parle de cinéma. Dans la foulée, Lauren Bastide a fait un partenariat avec la Cinetek (plateforme de streaming en ligne que l’on vous conseille d’aller voir) sur le thème « girls power ». Au programme : Jane Campion, Agnès Varda, Delphine Seyrig et bien d’autres. Une bonne soirée film en perspective.
Comme il n’est jamais trop tard pour parler cinéma, voici nos 5 séries préférées ! Bonne lecture et bon visionnage !
1. Fleabag, entre la satire sociale et l’humour noir
Écrit et joué par la brillante Phoebe Waller-Bridge, que vous connaissez peut-être pour son scénario de la saison 1 de Killing Eve (super série que l’on vous conseille également), Fleabag, série anglaise produite par la BBC, met en scène la vie d’une jeune femme trentenaire habitant Londres. Le pitch est assez simple : on suit les relations amoureuses du personnage principal, sa relation compliquée avec sa famille, et ses mésaventures.
Fleabag nous fait du bien avec son honnêteté et son humour grinçant 100 % anglais. Le sexe est abordé sans tabou, tout comme les relations compliquées entre membres d’une même famille. Les dialogues sont drôles et touchants à la fois. La série oscille entre la comédie de moeurs et la comédie noire et tous les personnages sont travaillés pour un résultat très réussi. Il y a deux saisons de six épisodes chacune et la série est disponible sur Amazon video.
2. Girls, une série barrée d’authenticité
Au début, il est un peu difficile de s’habituer au style de Lena Dunham, la réalisatrice américaine de Girls. La série rompt avec les stéréotypes et les diktats de beauté dès les premiers épisodes mettant en scène quatre copines de 25 ans vivant à New York. Aucune d’elles n’est parfaite : Marnie est paumée et carrément insupportable, Hannah est en surpoids et très égoïste, Shoshana n’a pas de vie amoureuse et tente tant bien que mal de finir l’université et Jessa, seul personnage conforme aux modèles classiques de beauté, est une junkie sans aucune loyauté.
Au fil des six saisons, on voit les quatre filles grandir et devenir adultes. Les personnages masculins sont tout aussi attachants et bourrés de défauts. Le résultat ? Une série authentique, à laquelle on peut facilement s’identifier. Girls montre les relations amoureuses et amicales telles qu’elles sont. Tout y est : le mauvais sexe, les infections urinaires, les amis déloyaux, les jobs mal payés, les loyers trop chers. D’une certaine façon, New York est aussi l’un des protagoniste de la série. Tous les personnages vivent à Brooklyn et la ville est filmée de manière singulière, à échelle locale. On est loin des plans sur les grattes-ciels et les lofts de l’Upper East Side. L’intégralité des soixante-deux épisodes est disponible sur OCS.
3. It’s a Sin, la série qui fait pleurer
Contrairement à Girls et à Fleabag réalisées il y a quelque temps déjà, It’s a Sin est une série écrite par le génial Russell T. Davies (scénariste de Years & Years, une série dystopique que l’on vous recommande absolument) est sortie cette année. Se déroulant en Angleterre au début des années SIDA, la série met en scène quatre personnages masculins homosexuels et un personnage féminin se rencontrant à Londres et tous âgés de dix-huit ans. Tout ce petit monde va emménager ensemble mais va vite être rattrapé par la pandémie…
Si vous êtes sensible à la question du SIDA et avez le coeur fragile, vous allez être submergé par It’s a Sin. Les personnages sont tous aussi attachants les uns que les autres, la BO est tout droit sortie des années 1980 et la fatalité du VIH vient bouleverser cet univers coloré et vintage. Là où le film français 120 battements par minute racontait l’histoire du mouvement Act Up Paris et montrait le SIDA d’un point de vue militant, la série de Russell T. Davies nous donne à voir l’épidémie et ses conséquences sur les relations humaines d’un point de vue plus intime. Les six épisodes (c’est trop peu !) sont à retrouver sur Canal +.
4. The Morning Show, la série post Me Too
The Morning Show, une série américaine dans laquelle on retrouve les géniales Jennifer Aniston et Reese Witherspoon, a été réalisée en 2019, en plein tsunami post Me Too. La série met en scène les coulisses de la première émission d’info TV américaine alors que son présentateur vedette vient d’être écarté du show pour harcèlement sexuel. Jennifer Aniston, deuxième présentatrice, se retrouve à partager le plateau avec Reese Witherspoon, jeune journaliste connue pour son franc-parler.
The Morning Show traite des difficultés de l’après Me Too dans le milieu des médias et apporte un point de vue nuancé sur la question. La série montre les conséquences du départ du présentateur vedette sur l’équipe de l’émission, mais aussi sur le présentateur lui-même. Chaque épisode est riche d’un double point de vue sur une même situation et ne tombe pas dans une vision partielle du mouvement Me Too. La mini série est à retrouver sur Apple TV.
5. Mrs America, la série sur l’histoire du féminisme américain
Sortie cet été sur Canal +, Mrs America relate l’histoire méconnue de Phillis Schlafly, une militante conservatrice américaine opposée au mouvement américain de libération des femmes dans les années 1970 et incarnée par la talentueuse Cate Blanchett. On retrouve les activistes Gloria Steinem, Bella Azbug, ou encore Betty Friedan qui se battent pour le droit à l’avortement et la réforme de la constitution américaine pour y inscrire l’égalité des sexes. En face, Phillis Schlafly les défie, soutenue par les lobbies républicains et chrétiens.
Ce qui est très réussi dans Mrs America, c’est avant tout la reconstitution historique. Les personnages sont fidèles aux femmes qu’ils sont censés représenter, et la performance de Cate Blanchett est tout simplement bluffante. La série nous plonge pendant une dizaine d’épisodes dans les années 1970, la musique disco, et une société américaine partagée entre progressisme et conservatisme. Petit coup de cœur pour l’actrice incarnant Gloria Steinem et son style vestimentaire !
Et vous, quelle(s) série(s) avez-vous regardé à l’époque, maintenant datée (si, si ! 😜 ), des confinements ? N’hésitez pas à nous le dire sur nos réseaux sociaux ! En attendant de vous lire, nous vous souhaitons un bon visionnage.
Victoria Lavelle pour Celles qui Osent
En attendant notre prochain article, n'oubliez pas de suivre notre podcast sur ces Femmes qui Osent
2 Comments
[…] En 1983, le VIH est découvert et un test de dépistage est mis au point. Durant toutes les années 1980 jusqu’à la moitié des années 1990, les morts dans la communauté homosexuelle s’accumulent, à San Francisco, à Paris, ou ailleurs. Martin Boyce, un vétéran du Stonewall Bar de New York, a assisté à la lente agonie de 46 de ses amis, tous morts du sida. En 1992, on comptabilise plus de 18 000 morts du sida à San Francisco. Les victimes sont principalement des hommes homosexuels âgés de moins de 40 ans. Durant cette période sombre, il n’est pas rare d’entendre au sein de la communauté homosexuelle : « les années sida, c’était notre guerre de 14-18 à nous ». À ce sujet, on vous conseille d’ailleurs l’excellente série anglaise It’s a sin. […]
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