Connaissez-vous le point commun entre le scientifique Occam, le philosophe Bergson, Marie Kondo et Steve Jobs ? Le minimalisme bien sûr ! Tenez ! Le rasoir d’Occam, c’est une théorie scientifique qui établit qu’entre 2 hypothèses de même valeur, celle qui a le plus de chances d’être vraie est la plus simple. Bergson, lui, explique en 5 volumes ultras documentés que si le monde paraît aussi complexe, c’est qu’il est en vérité fondamentalement synthétique et simple. Marie Kondo, c’est l’as du rangement qui a connu un succès planétaire en démocratisant sa méthode minimaliste en librairie et sur les réseaux. Steve Jobs, c’est celui qui chaque matin enfilait le même pull et le même jean, persuadé que la façon de s’habiller était une perte de temps en comparaison de tout ce qu’il y avait à entreprendre. Bref, beaucoup de génies de ce monde, tous domaines confondus, on fait simple, obstinément. Aujourd’hui Celles qui Osent vous parle des 5 avantages d’oser une vie minimale !
Oser une vie minimale pour développer sa créativité
Faire petit et simple est la meilleure manière de développer son esprit de recherche. Imaginez-vous vivre dans une Tiny House, une yourte ou sur les routes, en bus emménagé, comme dans Captain Fantastic. Ne seriez-vous pas sans cesse à crapahuter en extérieur, à découvrir des tas de curiosités, à faire des rencontres improbables et à être là où on ne vous attend pas ? Avouez que ce mode de vie vous fait envie, sans que vous ayez osé franchir le cap. Ça revient au même que de suivre les recommandations de Steve Jobs en se disant que certains choix de vie nous empâtent dans des obligations inutiles. Ranger sa maison à longueur de temps, passer des heures à se préparer le matin, tout cela constitue ce qu’on appelle une charge mentale qui tue certaines bonnes idées dans l’œuf. Là, c’est Bergson qui intervient dans la conversation. Pour lui, une idée brillante, pour germer, a besoin de légèreté, de joie et de vide ! Quand on sympathise avec une idée au lieu de la comprendre, on en ressent l’essence profonde et toutes les ramifications qu’elle implique. Faire confiance et apprécier, c’est ne jamais se retrouver à court. À contrario, quand on comprend les événements de manière analytique, en faisant des plans et des stratégies, on se sécurise dans ce qu’on sait faire, mais on ne crée rien de fondamentalement nouveau. Pour développer son esprit de recherche et sortir de la simple reproduction, il est essentiel de se jeter dans le vide et de lâcher du lest.
Pas besoin de faire dans le spectaculaire et de tout bazarder à la fin de cet article, rassurez-vous 😉 Il suffit d’alléger un peu son quotidien des contraintes incessantes qu’on s’impose, précisément quand on est une femme et qu’on prend en charge les problèmes physiques et moraux des autres membres de la famille. Dans son dernier sketch, Florence Foresti nous montre ce que pourrait être un monde où les femmes diraient exclusivement la vérité et feraient ce qui leur fait envie. C’est à mourir de rire. En effet, ça met de la créativité dans l’air !
Faire simple pour être adaptable et rebondir
Boulimiques de formations, de plus en plus de personnes rêvent de transporter leurs atouts et leur savoir-faire sur elles, pour être à l’aise partout et dans n’importe quelles circonstances. Couture, langues vivantes, cuisine, permis moto, romans et essais, webdesign, etc., pas étonnant que les formations en ligne marchent si bien. Vous faites peut-être partie de ces heureux assoiffés de connaissances pour les mêmes raisons ? Être adaptable, léger, heureux. Ne serait-il pas magnifique quelquefois de tester le nomadisme et d’aller où le vent nous porte ? Il suffirait d’arriver dans une région, de trouver un job et de se faire de nouveaux réseaux humains. Grâce à ce sentiment magnifique de pouvoir se réinventer à loisir, on abandonnerait cette impression insidieuse de manquer et on aurait confiance en nos capacités pour rebondir, incessamment. Cet état d’esprit implique souvent d’être capable de vivre dans un mouchoir de poche et d’être toujours prêt à partir, sans s’inquiéter d’oublier quelque chose. Car si on prend le temps d’y penser, de quoi avons-nous réellement besoin ? Qu’est-ce qui nous est si indispensable pour que nous acceptions d’être si soucieux en permanence ? Pas si facile de changer de perspective, c’est certain, mais un petit pas vers l’inconnu n’est jamais vain.
Savez-vous que le formidable écrivain Henry Thoreau, a passé son existence sans possession matérielle, avec juste ce qu’il lui fallait pour vivre et pour avoir du temps libre. Dans son merveilleux Journal, il raconte le programme de ses journées, entièrement consacré à l’improvisation. Il retranscrit avec beaucoup de poésie et de prescience les changements atmosphériques, émerveillé comme un enfant devant la nature et les animaux. Il passe parfois des journées entières sans se nourrir pour profiter pleinement de ce qu’il y a à vivre. Son but ? Se fondre dans la nature sans s’encombrer d’obligations civiles et mondaines, suivre si bien son intuition qu’il retrouverait un instinct proprement humain à même de le guider vers un bonheur sans mélange. C’est extrême comme exemple, concédons-le. Pourtant, nous pourrions être plus adaptables si nous portions en nous l’objet de notre satisfaction et qu’on pouvait se libérer de nos habitudes en un claquement de doigts. En attendant, on peut toujours lire les grands récits de solitaires pour changer d’air, comme Indian Creek de Pete Fromm ou l’Appel sauvage de Jack London. Ce genre de chef-d’œuvre coûte moins cher qu’un billet d’avion et peut faire voyager bien plus loin…
Trouver l’essentiel pour mieux gérer le deuil
« Philosopher, c’est apprendre à mourir » écrivait Montaigne dans ses Essais.
C’est-à-dire ? Gagner en sagesse et en dénuement au cours de sa vie apprend à ne plus avoir peur du temps qui passe et à être non seulement tranquille avec l’idée de notre finitude, mais à en tirer le sel. En effet, la mort est la condition par laquelle nous avons un temps imparti pour bien faire, construire sa vie intelligemment et être heureux avec ce qui nous est donné. Comme le dit trivialement Blanche Gardin dans son live, « Ça a quelque chose de très rassurant de penser que tes emmerdes ne dureront pas éternellement ! » Plus sérieusement, non seulement la mort implique une urgence de l’essentiel mais arriver à vivre l’essentiel tranquillise sur l’idée du grand départ. Les infirmières en soins palliatifs racontent que les patients sur leur lit de mort, malgré la souffrance qui les travaille parfois pendant des semaines, attendent que leurs proches arrivent pour se laisser partir. L’essence de leur libération tient en quelques mots ou même en une simple présence. Ce n’est donc pas la réussite sociale ou la montre Rolex qu’il aurait fallu acquérir (dixit Séguéla) qui valide notre passage ici-bas. Ce n’est pas pour rien non plus que toutes les religions ont en commun le dénuement et l’aumône, comme on le pratique pendant le carême ou le ramadan. L’esprit est de se mettre à la place de ceux qui n’ont rien en jeûnant et de faire preuve de générosité envers plus pauvre que soi. C’est en effet à travers le don, la gratuité et le partage (toutes ces valeurs qui ne sont plus très en vogue actuellement), qu’on accède à la version augmentée de soi. Ce noyau qui nous fait sentir qu’on appartient à une communauté d’esprit plus grande, qui nous protège et nous libère. De façon plus pragmatique, l’idée qu’on n’a plus de dettes à régler, qu’on a fait le bien autour de soi et qu’on laisse une belle trace de son passage sur terre peut faire dire « J’ai bien vécu, je n’ai aucun regret et je peux m’en aller ». La sobriété n’est-elle pas une voie royale vers une vie plus authentique ? L’argent à outrance n’est-il pas un écran de fumée face auquel il est difficile de rester intègre ? Vaste débat qui méritera votre avis !
Plus simplement, apprendre à se séparer des objets, des photos, de tout ce qui nous retient par le bras pour le porter dans son cœur est un immense soulagement face à l’inconnu. Perdre sans en pâtir est un petit deuil qui apprend peut-être à se préparer au grand. Car, si la dernière chemise que l’on porte est sans poche, il y a 2 choses qui pourront rester de nous éternellement : ce que nous aurons appris et ce que nous aurons laissé.
Fortifier son organisation et son efficacité avec le minimalisme
Revenons à la pratique, vous voulez bien ? Si les chaînes YouTube qui ont le plus de succès sont celles sur le lifestyle et le rangement, il n’y a pas de hasard. Dans le temps, c’était le rôle de la mère ou de la grand-mère de transmettre les astuces ménages mais ça faisait un peu vieille France (pourquoi c’est toujours aux femmes qu’on apprend ce genre de trucs ?! ), alors perso, je n’ai rien écouté. Grâce à la chaîne, Les astuces de Margaux, par exemple, c’était plus facile de s’intéresser au ménage efficace. Une fois adulte, on remarque très vite que ça permet de se libérer du temps pour soi et d’avoir l’esprit limpide ! Ses vidéos « 6 astuces organisation, bien-être et rangement » ou « 4 étapes pour trier facilement » sont très instructives.
Bon et puis, le must du must, à la racine du minimalisme, c’est l’indétrônable Marie Kondo et sa méthode de rangement ! Vous connaissez ? Cette Japonaise de 37 ans a fait de l’art du rangement son métier. Plus qu’un simple travail, savoir tenir propre une maison est un état d’esprit qui s’apparente à une sagesse. Marie Kondo préconise de se débarrasser régulièrement des objets dont on ne se sert pas ou qui ne nous apportent pas de joie. Elle explique qu’il faut serrer l’objet contre son cœur et si ça ne vibre pas, poubelle (ou récup) ! Ainsi, tout ce qui reste à la maison est chargé d’un sens qui nous apporte de l’énergie. De même, pour son dressing, il est important de pouvoir identifier tout ce qu’on possède d’un seul regard pour ne pas s’embrouiller. La disposition des objets est en quelque sorte un miroir de l’âme qui aide à y voir clair dans sa vie professionnelle et intime. Par ce biais, on choisit de donner la priorité au renouveau plutôt que de rester focus sur ce qui s’est passé.
Dans cet état d’esprit, le coach de vie David Laroche conseille de faire régulièrement du ménage dans son activité professionnelle, pour n’en garder que la substantifique moelle. Régulièrement, il explique qu’il laisse tomber des projets, non pas parce qu’ils ne lui plaisent pas, mais parce qu’ils lui plaisent moins que d’autres. Sacrée force de caractère que de parvenir à une telle exigence, mais en même temps, à aucun moment il ne s’autorise à voir son bonheur au rabais. Ça se défend !
Chère lectrice, vous arrivez à la fin de cet article qui vous a dessiné rapidement les principaux avantages du minimalisme. Parmi vous, il y a sûrement des amatrices de dénuement, de frugalité et d’aventures. Certaines vivent déjà dans des habitats légers ou ont osé le nomadisme ? Racontez-nous tout ! On aime tellement les idées qui sortent de l’ordinaire !
Charlotte Allinieu, web journaliste pour Celles qui Osent
En attendant notre prochain article, n'oubliez pas de suivre notre podcast sur ces Femmes qui Osent
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