Cinq séries sur l’amitié féminine

Elles ont rythmé votre adolescence ou votre vie d’adulte, ont été présentes à des moments charnières de votre quotidien, vous ont fait rêver : les séries télé mettent régulièrement en scène, et ce depuis l’apparition des premiers sit coms dans les années 1990, des amitiés féminines qui se font, ou se défont avec le temps, incarnées par de véritables héroïnes du petit écran, qu’elles soient femmes au foyer dans Desperate Housewives, avocate ou journaliste dans Sex and the City, étudiantes dans Hélène ou les Garçons, gosses de riches de l’Upper East Side new yorkais dans Gossip Girl… Celles qui Osent vous proposent de redécouvrir cinq séries sur l’amitié féminine, à voir ou à revoir !

Desperate Housewives, les tribulations de quatre femmes au foyer en détresse

C’est une série culte, iconique même, qu’on ne présente plus. Desperate Housewives, c’est huit saisons, 180 épisodes de 42 minutes, et quatre actrices : Eva Longoria, Teri Hatcher, Felicity Huffmann, et Marcia Cross dans le rôle de Gabrielle Solis, Susan Mayer, Lynette Scavo et Bree Van De Kamp. Lancée en 2004, la série met en scène la vie de quatre housewives dans une petite ville de banlieue américaine aux jardins fleuris et aux maisons immaculées. Mais derrière une façade type « american beauty », se cachent des drames, des meurtres, des disparitions… Bref, tant d’événements tragiques qui viennent pimenter la vie de nos femmes au foyer. Si la série est restée dans son jus des années 2000 avec ses représentations sexistes et stéréotypées, ce soap opera donne à voir des amitiés féminines solides et quatre femmes unies par une sororité sans failles.

Grace and Frankie, un sitcom décalé sur le temps qui passe

Diffusée en 2015 pour la première fois sur Netflix, Grace and Frankie met en scène deux femmes seniors quittées par leurs maris qui partagent une passion homosexuelle depuis des années. Incarnées par Jane Fonda et Lily Tromlin, les deux divorcées, que tout oppose, décident de cohabiter dans une maison de plage. D’un côté, il y a Grace, bourgeoise BCBG, rigide, grande amatrice de dry martinis. De l’autre, il y a Frankie, baba cool, fumeuse de joints, qui tente de commercialiser un lubrifiant naturel parce qu’elle « refuse que son vagin soit associé à de l’huile de palme ». Si les dernières saisons ont tendance à s’enliser dans des blagues répétitives, il y en a sept en tout, des deux premières valent vraiment le coup. D’abord parce que les héroïnes de plus de 60 ans sont très rares, que ce soit au cinéma ou sur le petit écran. Le registre décalé et savoureux maintient le spectateur en haleine devant ces deux personnages bien construits.

Girls, une série sur les tourments du passage à l’adulte

 La série de Lena Dunham, réalisatrice américaine, dont la première saison rompt avec les stéréotypes et les diktats de beauté dès les premiers épisodes mettant en scène quatre copines de 25 ans vivant à New York. Aucune d’elles n’est parfaite : Marnie est paumée et carrément insupportable, Hannah est en surpoids et très égoïste, Shoshana n’a pas de vie amoureuse et tente tant bien que mal de finir l’université et Jessa, seul personnage conforme aux modèles classiques de beauté, est une junkie sans aucune loyauté.  Au fil des six saisons, on voit les quatre filles grandir et devenir adultes. Les dialogues et scènes montrées sont authentiques et intimistes et surtout, Girls montre les relations amoureuses et amicales telles qu’elles sont. Tout y est : le mauvais sexe, les infections urinaires, les amis déloyaux, les jobs mal payés, les loyers trop chers. L’une de nos séries préférées, avec un réel travail effectué sur l’évolution des personnages !

Sex and the city, l’incontournable

Encore plus culte que Desperate Housewives ! Sex and the city marque un changement de paradigme dans les scénarios du petit écran. Avec une première saison diffusée en 1998, des femmes parlent pour la première fois de manière aussi crue et ouverte, de sexualité, de plaisir féminin, de coups d’un soir, de déceptions amoureuses. Alors oui, il est vrai que Carrie, Charlotte, Samantha et Miranda ne parlent que d’hommes, d’amour, de couple, toute la journée. Les premiers épisodes s’articulent tout entier autour d’une seule problématique : celle de trouver un mari, tâche complexe puisqu’elles ont dépassé l’âge, au combien avancé de… Trente ans. Si certaines répliques sont bien évidemment datées, Sex and the city montre quatre femmes unies par une liberté de ton sans limite.

Broad City, pour un duo à la Thelma and Louise

C’est un Ovni du monde des séries, qui n’a pas su se faire une place dans le coeur des spectateurs français. Et c’est bien regrettable ! Broad City, c’est un peu comme Girls : le scénario raconte la vie de deux copines fauchées qui vivent à New York, peinent à trouver du travail et à se faire une place dans une société dans laquelle elles ne se sentent pas acceptées. La série prend le contre-pied de Sex and the city : finies l’abondance et les belles fringues, place au doute et à la précarité d’une jeune génération paumée, qui semble n’avoir que ses amies pour survivre dans un New York hostile. Ilana Glazer et Abbi Jacobson, les deux héroïnes de la série, se moquent régulièrement du patriarcat et de ses normes. Il y a notamment cette scène jouissive où les deux filles font un doigt d’honneur au vieux lourd qui leur demande de sourire.
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