Cela fait bien longtemps que je voulais aborder le sujet du blogging professionnel, mais j’ai tant de choses à dire / écrire, que j’ai repoussé l’échéance, laissant mûrir mes idées. Il me semble important de partager un maximum d’informations avec vous, et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est que je ne peux que constater que le web regorge de vendeurs de rêve qui n’ont aucun scrupules à vous faire croire que vous allez réussir à gagner beaucoup d’argent en travaillant peu. Heureusement, cette croyance commence à fondre comme neige au soleil et les web-entrepreneurs comme moi sont de plus en plus nombreux à partager des conseils réalistes. La deuxième, c’est que j’ai l’impression que d’un autre côté, certains pensent qu’il est tout à fait impossible d’avoir des résultats aussi spectaculaires que « ceux qui réussissent« . Je vais donc essayer aujourd’hui de démystifier le blogging professionnel en décrivant mon parcours, de « simple internaute », à « blogueuse professionnelle » (bien que je reste aussi une « simple internaute » ! :-p) !
Vivre d’un blog : de l’idée à la réalité
Première tentative de blog rentable
J’ai commencé à travailler sur le web en 2012 (pour arrondir mes fins de mois) et j’ai lancé ma première entreprise en ligne (de rédaction web) en 2015. L’idée de créer un blog m’est venue fin 2015, après avoir constaté que les blogs de mes meilleurs clients ne tournaient pratiquement qu’avec mes articles… (je n’avais pas réalisé à l’époque que publier du contenu n’était pas suffisant).
En cette fin d’année 2015 donc, je me suis précipitée sur WordPress.com pour lancer un blog afin de le monétiser. J’imaginais pouvoir me dégager un revenu passif en parallèle de mon activité de rédactrice web. Premier flop. À cette époque, je n’avais pas encore assez de connaissances en SEO et j’avais opté pour un blog généraliste : grosse erreur ! En plus de ça, je m’étais enregistrée sur WordPress.com au lieu de WordPress.org : deuxième grosse erreur. Mon blog n’a vécu que 2 ou 3 mois, puis je l’ai fermé.
Deuxième tentative de blog monétisé
J’ai ensuite décidé d’en créer un autre, cette fois sur un sujet de niche. Mon objectif était encore une fois de le monétiser par le biais de l’affiliation (liens vers des sites e-commerces). Les mois passaient et je comprenais de mieux en mieux le SEO ; en 6 mois, le trafic de mon blog a décollé (environ 1 000 visites par jour, sans backlinks ni pub). Mon planning éditorial était donc efficace, mon site était bien référencé… mais… Mais j’avais fait le choix de le rédiger de façon anonyme et n’avais donc pas du tout travaillé mon personal branding. Résultat : mon blog m’a rapporté 6.56 € en 1 an (alors qu’il draînait jusqu’à 50 000 visites certains mois !).
Le jour où j’ai compris que ce blog me prenait un temps fou et ne rapportait rien, je l’ai mis en vente et ai trouvé un acquéreur pour 3 500 euros… Dit comme ça, on peut avoir l’impression que ça fait beaucoup, mais pour un site avec 60 articles de 1 000 mots minimum + tout le travail de référencement autour, je peux vous dire que ce ne fut pas très rentable. Néanmoins, ce blog m’a servi de leçon et m’a permis de comprendre mes forces et mes faiblesses.
Troisième tentative : cette fois ce fut la bonne !
On ne parle jamais de quelque chose de très important à mon sens dans le blogging et l’entrepreneuriat en général : la personnalité des entrepreneurs (c’est d’ailleurs pour ça que nous vous proposons de faire le test « êtes-vous faites pour entreprendre ? »… c’est une question essentielle qui doit être posée en amont, avant de s’engager dans quoi que ce soit). Pour ma part, il est évident que je suis une fonceuse, je suis très impulsive. J’ai une fâcheuse tendance à être « sur-motivée » et « sur-enthousiaste » dès qu’on me parle d’un projet qui m’intéresse (si certain(e)s connaissent la chanson de Pauline Croze « Quand je suis ivre » eh bien c’est tout à fait moi. Je peux être ivre de tout et n’importe quoi !). Bref, je dois me rendre à l’évidence, je suis une passionnée… et quand je fais quelque chose qui me plaît, alors, je peux aller très loin (ce qui, à la fac par exemple, me valait des 18 / 20 quand j’aimais une matière… ou des 3 / 20 quand je n’étais pas emballée !).
Au début de l’année 2017, j’avais 32 ans, une fille de 3 ans et j’étais enceinte jusqu’au cou. Je venais de passer des mois (et donc des centaines d’heures) à travailler sur des blogs qui ne m’avaient pratiquement rien rapporté (j’avais d’ailleurs plutôt perdu de l’argent puisque le temps passé sur mes blogs non-rentables était du temps perdu pour mes clients !). Il fallait donc que je sois raisonnable… Les années rendent plus sage. Hum…
Mes deux premiers échecs ont été révélateurs pour moi. Un jour, je me suis posée calmement et j’ai tenté de faire le bilan : pourquoi ça n’a pas marché ? Quelles ont été mes erreurs ? Puis, j’en suis venu à une question essentielle : pourquoi certains réussissent sur le web et d’autres pas ?
Alors que je me posais toutes ces questions, notre cher Olivier Roland inondait ma boîte e-mails de messages qui m’annonçaient le lancement de sa formation (comme quoi, il a bien raison de marteler ! :-p). Je le suivais depuis un moment, mais je n’avais aucune envie de dépenser de l’argent pour me former alors que je pensais avoir les qualités requises pour faire un blog. Pourtant, je devais me rendre à l’évidence : ça n’avait pas fonctionné jusqu’à présent, alors que ses élèves cartonnaient avec ses conseils de professionnel.
Contrairement à de nombreuses personnes, je n’avais pas d’appréhension ou de doutes sur les qualités d’Olivier, je travaillais pour lui à l’époque et je savais que c’était une personne fiable et sérieuse. Avec du recul, je me dis que ce devait plutôt être un problème d’orgueil qui me bloquait et aussi sans doute la peur d’investir une grosse somme « dans le vent » ; « si je n’ai pas réussi toute seule, pourquoi je réussirais avec lui ? ».
Bref, ça a marché, mais je vais continuer à détailler tout ça dans le prochain H2, car mon H3 est déjà bien assez long !
Comment créer un blog rentable ? Ma révélation !
Trouver une idée de blog
Alors que mon cerveau bouillonnait durant les insomnies de fin de grossesse, que mes orteils se transformaient en knaki balls à cause de la chaleur et de ma prise de poids, j’ai décidé de me poser sur mon canap’ devant l’Apple TV. Mon programme : regarder toutes les études de cas de la chaîne d’Olivier Roland (il y en avait 102 à l’époque) et essayer de trouver le point commun entre tous ceux qui réussissaient. À la fin de chaque vidéo d’étude de cas, je restais le regard dans le vide, me répétant « il y a un truc, c’est sûr, tu vas le trouver ! ». Et je l’ai trouvé !
Le combo gagnant, le point commun de tous ces blogueurs était finalement de réussir à mêler : passion + travail + authenticité + personal branding + persévérance. Le dernier point est essentiel, car il est impossible de réussir sur le web sans persévérance.
Malgré cette prise de conscience, je n’ai pas réussi à mettre le doigt sur ce qui pouvait me permettre de réunir tous ces paramètres dans une seule activité. J’étais très loin du compte : « et si je faisais un blog sur les bébés ? Ah non, sur les couples ! Quoique, j’adore les percu’ ! Oh, et si je faisais un blog pour apprendre le japonais ? ». Bref, j’étais complètement à côté de la plaque.
Le jour où l’idée s’est imposée d’elle-même
Ma date d’accouchement approchait à grand pas et ma priorité à ce moment-là était plutôt de trouver quelqu’un pour prendre le relais durant mon congé maternité. Je rappelle que j’étais rédactrice web SEO à mon compte et que j’avais un beau portefeuille clients auquel je tenais énormément. Je me suis donc mise à chercher sur LinkedIn, dans mes contacts, j’ai même tenté de former ma voisine, ma mère et ma cousine… mais le résultat était toujours le même : dès que je commençais à expliquer mon métier, je me rendais compte que j’y passais des heures. Les textes rendus par les personnes contactées sur LinkedIn ou par mes proches n’étaient pas du tout à la hauteur de ce que j’attendais… bref, j’étais dans une merde noire !
Forte de ce constat, j’ai commencé à en parler autour de moi « c’est dingue quand même ! il y a des milliers d’entrepreneurs qui ont besoin de rédacteurs web, je croule sous les commandes et il n’existe aucune formation pour comprendre ce métier. D’ailleurs, personne ne connaît le métier de rédacteur web, alors que le web vit du contenu rédactionnel ! ».
Vous l’aurez compris, j’ai tout de suite auto-tilté : j’avais mon idée de blog sous le nez et je ne l’avais pas vue !
Je parlais constamment de mon métier car il me passionnait, j’étais déjà accro au web, je savais exactement comment devenir rédactrice web et tout le monde me disait que je « donnais envie » quand je parlais de mon métier…
Je me suis donc jetée sur Google pour faire des recherches : PERSONNE, niet, walou, que dalle : la voie était libre, je n’avais plus qu’à me lancer.
J’ai immédiatement envoyé un e-mail à l’assistante d’Olivier Roland : « je veux faire partie de la promo Blogueur Pro 2017 » !
Emballé, c’est pesé, j’étais lancée dans l’aventure, CERTAINE que ça allait marcher.
Les secrets d’un blog qui cartonne
Vous remarquerez que j’ai noté « les secrets » et pas « le secret », car il y en a plusieurs.
Avant de démarrer, je me suis dit que je devais impérativement utiliser mon vrai nom et montrer mon visage. J’avais assez perdu de temps, il fallait « faire les choses bien » ou ne pas les faire. J’ai donc suivi les conseils d’Olivier à la lettre, dès le début.
Parallèlement à ses conseils, j’ai décidé de créer un planning éditorial avec une recherche de mots clés dès le premier jour (ce qui m’a fait gagner énormément de temps). Je me suis aussi dit que comme je montrais mon visage, je ne pouvais pas mentir, et donc, je devais être moi-même (cet aspect est très important dans le blogging sur le long terme, car cela permet de tout affronter et assumer, mais aussi et surtout de construire une audience qui nous ressemble).
Une écriture authentique et spontanée
Le blogging n’a rien à voir avec le contenu destiné aux entreprises. Lorsqu’on blogue, on doit ajouter une touche personnelle, tout contenu « fade » ennuie le lecteur et le fait fuir. J’ai donc décidé d’écrire sur mon blog comme si j’écrivais à un ami qui ne connaissait rien à la rédaction web. Donner des exemples, citer des anecdotes et faire des comparaisons est quelque chose d’important. Les internautes ne deviennent fidèles que s’ils accrochent avec la personnalité du blogueur, c’est une évidence. Je vous le dis aujourd’hui, mais pour être honnête, je n’en savais rien lorsque j’ai démarré mon blog sur la rédaction web. À l’époque, j’avais la tête dans le guidon et mon seul objectif était de partager un maximum de contenu de qualité en étant authentique. Il suffisait que je touche une dizaine de personnes pour pouvoir tester ma formation et vivre de mon blog.
De l’optimisation (SEO)
Bien référencer ses articles permet de construire son blog sur des bases très solides et donc, de pouvoir économiser la pub Facebook ou d’autres « boosters » de trafic. De plus, le référencement naturel apporte des leads qualifiés : les internautes qui ont tapé une requête sur Google et qui débarquent sur un site n’ont pas la même motivation que les touristes qui ont cliqué par curiosité sur une pub !
L’un de mes gros avantages dans cette histoire est que j’avais des bagages solides en référencement naturel, ce qui m’a permis de renouveler l’expérience du 1 000 visites par jour en 6 mois (cette fois avec un blog sur un sujet d’ultra-niche dont tout le monde – ou presque – se foutait !).
De la disponibilité
Alors là, j’attaque un point très sensible, car je pense que celui qui refuse d’être disponible se ferme énormément de portes. Mon succès réside principalement dans mon implication et ma disponibilité… et je vais vous dire un autre secret : c’est EXTRÊMEMENT chronophage. Si vous êtes de nature asociale, que vous n’aimez pas lire ou écouter les histoires des inconnus, alors, le blogging n’est sans doute pas fait pour vous.
Dès les premières semaines de blogging, j’ai commencé à recevoir des messages de lecteurs (plutôt des lectrices d’ailleurs) qui se confiaient à moi, comme si j’étais une amie… et je prenais systématiquement le temps de répondre. Aujourd’hui, répondre à tout le monde est devenu malheureusement physiquement impossible car je reçois des centaines de messages… des dizaines par jour en fait.
De la générosité
Dernier point clé : vous ne devez JAMAIS avoir peur de trop donner. « Donnez dooooonnez…lalala… » et les lecteurs vous le rendront ! 😉
Gardez ceci à l’esprit : vous ne pourrez jamais montrer votre valeur sans partager quelques pépites. Alors certes, certains lecteurs se diront qu’ils peuvent se contenter de votre contenu gratuit, mais vous, vous garderez le meilleur, the best of, pour vos futurs élèves (eh oui, car le meilleur moyen de monétiser un blog est de devenir infopreneur et donc, de créer une formation en ligne !).
Comment j’ai monétisé mon blog et comment est-il devenu une référence ?
Mes premiers euros
Je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à un tel succès et encore moins aussi rapidement.
Mon blog a 2 ans à peine et c’est pourtant l’un des mieux monétisés en francophonie (d’ailleurs, je suis très heureuse de me démarquer dans ce monde sur-représenté par les hommes :-p !).
La monétisation fut très « simple » dans le sens où elle coulait de source. Au bout de 2 mois seulement, mes lecteurs (très fidèles :-)) ont commencé à réclamer une formation. J’ai donc proposé des heures de coaching pour tester mes capacités pédagogiques et cette expérience fut tout autant enrichissante pour mes premiers élèves que pour moi : je prenais des notes pour bien comprendre leurs difficultés, j’essayais d’être la plus claire possible. J’avais aussi le syndrome de l’imposteur et je voulais leur donner un maximum d’informations en un minimum de temps afin qu’ils en aient pour leur argent !
Le lancement de ma formation
Fin 2017, j’étais tellement passionnée par mon blog et boostée par les retours des lecteurs que j’avais quasiment arrêté d’écrire pour les autres. Je passais tout mon temps « libre » (comprendre : sans mes enfants) sur mon blog. Résultat : je n’avais plus un sous en poche. En décembre, j’ai cassé mon PEL pour continuer à payer les courses, le loyer et un séjour en voilier (durant lequel j’ai préparé le plan de ma formation). En janvier, je n’avais plus rien et tous mes comptes étaient au maximum de leur découvert autorisé…
Un soir, alors que je n’avais pas pu mettre de l’essence dans ma voiture (paiement refusé !) je me suis dit qu’il était temps de lancer ma formation… Le stress était à son comble : ma liste e-mail était petite (1 600 personnes), je ne savais pas comment faire une formation en ligne… mais j’avais une idée précise de ce que je voulais proposer. J’ai donc envoyé un e-mail à la liste « VIP » (ceux qui m’avaient écrit en me disant qu’ils seraient sans doute intéressés par ma formation). Le sondage envoyé à ma liste avait révélé que mes lecteurs avaient un budget de 200 € max pour se former à la rédaction web… mais j’avais conscience du travail que j’allais devoir fournir pour créer une vraie formation professionnalisante : cela allait certainement me prendre des mois.
J’ai décidé de la proposer à 1 490 euros en prix de lancement… me disant que si j’en vendais 6 sur ma liste de 1 600 personnes, cela me permettrait d’avoir l’équivalent d’un SMIC durant 6 mois, en vivant de quelque chose qui me passionnait.
Ce matin de février 2018, j’ai programmé un e-mail à ma liste afin de présenter le programme de ma formation en e-learning pour apprendre le métier de rédacteur web SEO en 6 mois… À ce moment précis, je n’avais pas écrit une seule ligne de cette formation. Gloups.
Le lendemain, j’avais fait 11 ventes il me semble. Au bout d’une semaine : 38 ventes.
Origami 1 était lancé.
Devenir blogueuse professionnelle : un accomplissement, mais beaucoup de stress
Avoir 38 inconnus qui s’engagent à vos côtés (à l’autre bout du monde), qui vous font confiance et croient en vous, c’est génial, c’est super, c’est gratifiant, MAIS c’est aussi extrêmement stressant. Je peux vous avouer maintenant que je n’en menais pas large devant mon écran, en découvrant l’enthousiasme de mes futurs élèves ! Quand tu lis « j’ai fait péter mon plan retraite pour suivre ta formation et je suis sûre que je ne le regretterai pas »… eh bien « Re Gloups » ! Surtout quand RIEN n’est préparé, sauf un petit plan de quelques lignes. Moi qui pensais que le lancement de ma formation correspondrait au début d’une nouvelle vie de liberté, ce fut complètement l’inverse, je me suis retrouvée du jour au lendemain, pieds et points liés, totalement engagée dans un mission à laquelle je ne pouvais plus échapper : créer une formation efficace, pédagogique et professionnalisante. Le chrono était lancé (puisque j’avais indiqué une date de rentrée) et je ne pouvais plus revenir en arrière, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il y ait un cyclone, que ma grande ait la cagagne, que la petite chope la varicelle ou que j’attrape la dengue : je devais impérativement avancer. C’était mon engagement, mon devoir, ma responsabilité. Re re Gloups.
La création de ma formation
Immédiatement, je me suis mise à rédiger les scripts de ma formation. J’écrivais chaque cours sans me relire, presque les yeux fermés. J’écrivais sans relâche, parfois 10 000 mots par jour.
J’ai ensuite dû trouver toute seule comment monter mes vidéos de formation, je suis sur Mac et ce fut très simple. J’ai créé des slides avec PowerPoint et j’ai enregistré ma voix par dessus.
Les élèves Origami 1 devaient faire leur rentrée, il me fallait donc des cours d’avance, j’ai réussi à en mettre plusieurs en ligne.
Au fil du temps, des coachings communs et des questions de mes élèves, j’ai peaufiné mes scripts pour les compléter. Lorsque les élèves Origami 1 étaient à la fin du module 1, je n’avais pas encore commencé à rédiger le module 4 ! Bien que ce fut très stressant, je suis aujourd’hui persuadée que cette méthode m’a permis de taper dans le mille en créant une formation qui répond parfaitement aux attentes de mes élèves. J’ai fait en sorte de répondre à toutes leurs questions, au fur et à mesure.
Une aide précieuse
Au mois de mars ou avril, donc seulement 2 mois après mon lancement, j’ai rencontré Marie Di Maggio lors d’un coaching individuel au Centre Jean-Marie Tjibaou de Nouméa (moment qui reste mythique pour moi). C’était une élève Origami 1 et elle voulait que je corrige ses exercices en direct.
Étant bavarde de nature, je me suis confiée à elle et je pense que sa sensibilité lui a permis de mettre le doigt sur ma détresse ! Elle m’a donc proposé de monter mes vidéos pour me permettre de gagner du temps et m’investir davantage sur la qualité du contenu (eh oui, car le temps passé au montage est du temps en moins pour réfléchir à des supports pédagogiques de qualité, du temps en moins pour l’accompagnement).
Notre collaboration n’a plus jamais cessé depuis cette rencontre et nous sommes aujourd’hui associées sur Celles qui Osent. Je reconnais que j’ai eu énormément de chance de tomber sur Marie à ce moment précis, elle est fiable, honnête, juste et incroyablement efficace, elle m’a mise en confiance et m’a permis d’oser déléguer (important pour la suite de notre aventure). J’ajoute que nous sommes très complémentaires, je suis plutôt du genre « perchée », elle est organisée et me ramène souvent à la réalité.
Le point aujourd’hui, 2 ans après avoir démarré mon blog
Un période bien merdique…
Tout est allé très très vite pour moi. Un mois seulement après le lancement d’Origami 1, de nombreux lecteurs m’ont écrit pour me dire qu’ils n’avaient pas le budget pour Origami et / ou qu’ils ne voulaient pas attendre la prochaine sessions de formation. J’ai décidé de lancer Liberté, ma formation « classique » (beaucoup moins d’accompagnement) pour permettre à ceux qui le souhaitaient de suivre ma formation n’importe quand.
Voyant que les élèves Origami 1 étaient ravis, je me suis engagée avec de nouveaux élèves en annonçant Origami 2… mais des problèmes personnels sont venus tout chambouler dans ma vie. Le lendemain de la rentrée Origami 2, alors que j’étais dans un état de fragilité avancé, la psy qui nous suivait ma fille et moi est décédée. Je n’avais plus de chez moi (je rodais d’hôtel en Air BnB), j’étais en dépression. J’avais perdu 7 kg, je me sentais complètement épuisée par une bataille juridique très éprouvante, seule, à 20 000 km de mes proches, sans aucun espoir de reconstruction et avec un « putain de décalage horaire » (de merde !) qui me pourrit la vie encore aujourd’hui (coaching d’élèves en pleine nuit, échanges avec ma famille quasi impossibles !). Ah oui, pour ceux qui ne le savent pas, je rêve de rentrer vivre en France, mais je suis bloquée ici… Comprendra qui peut.
Un jour, Marie m’a trouvée complètement effondrée, je n’en pouvais plus, j’avais trop de responsabilités et je ne tenais plus le coup. J’étais prête à tout arrêter.
Une fois de plus, Marie m’a sauvée, elle a pris en charge toute la gestion de mon blog et a pré-mâché tout le travail que j’avais à faire. Merci Marie…
Depuis ce jour, Marie est devenue mon Popple humain !
Elle m’a aussi envoyée chez l’esthéticienne et obligée à faire un minimum de shopping – je déteste ça – (hum… je n’ose imaginer la tête que j’avais ce jour-là).
J’ai choisi de déléguer encore et d’essayer de me concentrer sur ce qui était le plus important : la gestion des élèves, le suivi, la mise en relation avec les clients.
… et après ?
Alors je vous rassure, ça va mieux ! Je ne suis plus en dépression 🙂 Je suis toujours bloquée au bout du monde… mais ça n’a rien à voir avec mon blog.
J’ai réussi à reprendre du poil de la bête dès que j’ai trouvé une maison.
Marie est partie vivre en France et j’ai dû trouver d’autres personnes pour m’aider à tout gérer. J’ai engagé une correctrice, puis 2. J’ai continué à travailler avec Marie à distance, puis j’ai engagé Morgane C. pour m’aider dans la com’, les scripts et montages de vidéo YouTube, les stories Instagram. J’ai commandé des articles à des élèves, nous avons lancé LaRedacDuWeb, puis Celles Qui Osent. Tout s’est enchaîné naturellement.
LaRedacDuWeb est une plateforme de mise en relation entre mes élèves et leurs clients, le nom du site a été choisi par les élèves Origami 1 et nous l’avons lancé tous ensemble, c’était un beau projet qui n’a cessé d’évoluer et évoluera encore.
Celles qui Osent est la suite logique de ce que nous avons vécu avec Marie, nous avons envie d’aller à la rencontre et d’aider les femmes qui veulent gagner leur indépendance (à tous les niveaux) en utilisant le web comme levier.
J’ai aujourd’hui plus de 500 élèves en rédaction web SEO. Nous sommes 8 dans mon équipe (dont 5 personnes dédiées à l’accompagnement), sans compter le webmaster.
Lorsque j’essaie de comprendre pourquoi je connais une telle réussite sur le web, je me dis finalement que le moteur de tout ça est la gratitude. Si je récapitule :
J’ai mis tout ce que j’avais dans les boyaux dans ma première formation, car j’avais de la gratitude pour tous ces inconnus (Origami 1) qui avaient misé sur ma formation et donc, sur moi.
J’ai ensuite voulu les remercier en créant LaRedacDuWeb et en leur trouvant un maximum de clients.
Les élèves Origami 1 ont été satisfaits car la formation répondait à leurs attentes ; ils ont partagé leur satisfaction sur internet (gratitude de leur côté), ce qui a entraîné plus de ventes.
Liberté et Origami fonctionnant très bien, j’ai décidé d’investir dans des collaborateurs pour accompagner au mieux mes élèves.
Mes élèves étant encore mieux accompagnés, ils sont contents et partagent leurs avis sur le web et par bouche à oreille.
Plus j’ai d’élèves, plus j’engage du monde, plus j’engage du monde, plus il y a d’accompagnement, plus il y a d’accompagnement, plus les élèves réussissent, plus ils réussissent, plus ils le disent et plus je suis « connue », plus je suis connue, plus je reçois de messages de web entrepreneurs qui veulent engager mes élèves… et ainsi de suite. Je suis entrée dans une sorte de cercle vertueux qui sert les intérêts de tout le monde : mes élèves, mon équipe, moi, mais aussi les entrepreneurs qui font appel à mes élèves et qui sont ravis de leur travail 🙂
Ah oui, et tout ça contribue, à ma petite échelle, à réduire le chômage grâce aux dizaines voire centaines de créations d’entreprises qui en découlent.
Voilà où nous en sommes.
Allez, je conclus ?
Jamais je n’aurais pensé que bloguer serait une aventure aussi enrichissante. En 2 ans seulement, j’ai rencontré des personnes extraordinaires, lié des amitiés, j’ai énormément avancé sur le plan personnel et professionnel. J’ai dû apprendre à gérer une grosse entreprise, des budgets, investir dans de nouveaux projets, faire des choix, m’adapter aux caractères, attentes et personnalités de mes élèves et de mon équipe. J’ai dû gérer des conflits, assumer certaines erreurs, encaisser les coups bas… un vrai parcours initiatique.
En deux ans, j’ai appris à me connaître, à accepter mes faiblesses, à mettre en avant mes forces. Et le plus beau dans tout ça, c’est que j’ai découvert qu’Internet pouvait réunir des gens et rapprocher des personnalités qui se sentaient exclues ou incomprises, qu’il était possible de créer une vraie communauté authentique autour d’une même passion… Je n’en reviens vraiment pas.
Alors tant pis pour ceux qui me (nous) traitent de « Bisounours » (je préfère les Popples, vous l’aurez compris), si être bien dans ses baskets et avancer en restant positif c’est être « Bisounours », alors oui, je le suis et mon audience aussi. La preuve :
Cet article est une ode à la débrouillardise, à la passion, au partage et au pacifisme ! Et que vive la mode des Bisounours (ou des Popples) ! :-p
C’était long, je ne sais pas qui aura eu le courage de me lire jusque là, mais chapeau et MERCI !
Peace & Love ☮️
Lucie Rondelet
En attendant notre prochain article, n'oubliez pas de suivre notre podcast sur ces Femmes qui Osent
1 Comment
[…] Je ne vous parle pas plus de Marie ici, je l’ai déjà fait à plusieurs reprises, notamment dans cet article. […]
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