7 conseils à suivre avant de se reconvertir en digital nomad

Après une pandémie ayant favorisé l’expérience du télétravail et activé le désir de liberté géographique, les tentations à se laisser charmer par les sirènes du nomadisme digital sont nombreuses. Le phénomène, amplifié par les réseaux sociaux où la publication de posts aux couleurs bleu azur entretient le fantasme du travail sur la plage. Devenir digital nomad est avant tout le choix d’un mode de vie qui exclut l’improvisation. Cette ambition engage une prise de conscience afin de valider que les intentions correspondent bien à la réalité de sa personnalité. Ensuite, la réflexion laisse place à l’organisation et à la planification, car il s’agit bien de travailler en voyageant, et non d’une forme de tourisme organisé. Exercer un métier en ligne de n’importe où nécessite de suivre quelques conseils pour viabiliser son projet. Celles qui Osent vous en délivre 7 conseils à suivre, faciles à appliquer avant de changer de style de vie.

1/ Bien comprendre le style de vie du nomadisme digital

Le monde est vaste et les façons de le découvrir tout autant. En routarde, en vacancière, en situation d’expatriation, une même voyageuse pourra mixer les formules selon ses envies. La nomade digitale, quant à elle, a un rapport particulier entre l’exercice de son métier et les choix géographiques de son lieu de travail.

Pour faire simple, elle travaille en voyageant. Cette combinaison suppose 3 axes :

  1. Elle a choisi de quitter son lieu de vie habituel pour une période donnée ;
  2. Elle assure ses missions en freelance, en général ;
  3. Elle organise son temps pour remplir ses objectifs professionnels et découvrir le pays.

2/ Bien se connaître avant de devenir digital nomad

Changer de style de vie pour devenir nomade digital suppose une adéquation du projet avec sa personnalité. Si la liberté géographique fait rêver, ignorer ses besoins d’équilibre de vie risque de transformer l’initiative en épreuve de vie désagréable.

Mener une introspection est indispensable pour passer à l’étape suivante. Elle tourne autour de 4 questions :

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  • Est-il vital d’être en contact régulier avec son cercle familial et amical ?
  • Est-il envisagable de vivre la solitude au quotidien ?
  • Est-il indispensable de disposer d’un logement avec un confort établi ?
  • Est-ce facile d’évoluer avec aisance en terrain étranger à sa culture natale ?

⏩ Pour aller plus loin, lisez notre article sur le développement personnel.

3/ Tester la formule remote sur de courtes périodes

En gardant à l’esprit cette logique de mode projet, l’idéal est de se tester en conditions réelles sur une période courte. Ainsi, l’expérience à petite échelle offre une observation de ses capacités.

Effectivement, être nomade digital est différent d’être entrepreneur ou indépendant. Gérer une activité en dehors de son environnement habituel nécessite d’avoir un état d’esprit qui permet de s’organiser et travailler dans un cadre nouveau.

L’étape de l’expérimentation dans les conditions d’une nomade digital suppose de :

  • partir avec un projet digital à mener, comme créer un site web, suivre une formation en ligne, etc. ;
  • fixer ses objectifs de réalisation avant le départ ;
  • établir un programme clair entre les sessions dédiées au travail et celles au tourisme.

Choisir une destination à deux heures de vol et avec peu de décalage horaire rend l’expérience plus agréable. En revanche, maîtriser la langue locale est un prérequis.

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4/ Choisir un métier du digital à exercer en freelance

Si la validation des 3 précédentes étapes conforte le choix de devenir digital nomad, apprendre un métier en ligne reste l’élément essentiel à ce projet. Deux cas de figure sont possibles.

L’apprentie nomade exerce déjà une activité dans le monde du digital

Dans ce cas, la préparation consiste à réorganiser son activité remote selon sa nouvelle philosophie de vie. Le développement du Web et des outils collaboratifs facilitent la digitalisation de son travail.

L’acquisition de compétences d’un métier en ligne est nécessaire

Alors, il est nécessaire de passer par une reconversion. La réflexion impose de connaître ses appétences et sa zone de talent(s) pour sélectionner les compétences à développer.

Le plus simple est de se former en ligne. Il s’agit là d’un premier apprentissage de la future vie de freelance digital ! Voici des idées de formations (liste non exhaustive) :

⏩ Découvrez un témoignage de reconversion dans l’écriture digitale.

5/ Gérer les aspects administratifs avant de se lancer en digital nomad

Fraîchement formée à un métier du Web, ou organisée pour assurer ses missions de freelance en remote, l’étape de la gestion administrative reste incontournable. Être au clair avec les différentes administrations avant d’embarquer est un gage de réussite d’un tel projet.

Choisir un statut approprié

Le mot freelance est régulièrement utilisé pour qualifier le nomade digital. Pour démarrer une activité, le plus simple est de s’enregistrer comme micro-entrepreneur sur le site de l’URSSAF. La démarche est facile, et ce statut offre un système de déclaration de cotisations simplifié.

Connaître les échéances des administrations fiscales

Dans la phase de préparation, il est important de lister toutes les échéances à respecter :

  • les déclarations de chiffre d’affaires à l’URSSAF ;
  • les déclarations auprès du S.I.E. (Services des impôts des entreprises).

Les administrations fiscales ne font pas exception à la digitalisation. Finaliser son profil en ligne auprès des services compétents avant de partir offre une quiétude d’esprit.

6/ Budgéter les frais fixes et les dépenses pour travailler tout en voyageant

L’aspect financier reste le nerf de la guerre de tout projet. Passer par chaque étape contribue à construire les bases solides d’un nomadisme choisi et préparé.

Les assurances voyage et santé

Pour rester rattaché au régime social et fiscal français, un séjour à l’étranger doit être inférieur à 180 jours passés en dehors de l’hexagone. Dans ce cas, souscrire une assurance voyage est préférable.

Dans le cas d’un nomadisme à l’année, le statut de micro-entrepreneur est inapproprié ; il est indispensable de :

  • basculer sur une autre forme juridique ;
  • prendre une assurance voyage et santé complète.

Les frais bancaires

Les frais diffèrent selon les enseignes. Avant de partir à l’étranger, il est conseillé de vérifier les conditions de sa carte bancaire.

Les néo banques se sont positionnées sur ce segment de clientèle mobile et offrent des contrats avec des commissions réduites. Il est préférable de faire jouer la concurrence entre les établissements traditionnels et les nouvelles enseignes.

L’équipement et les forfaits en téléphonie

Avant le départ, investir dans du matériel robuste et léger évite des déboires sur place. Cela vaut pour le PC, outil de travail indispensable et pour le téléphone portable.

L’accès à Internet étant vital, il est obligatoire de vérifier les conditions du forfait international en sa possession. Sur place, l’achat de cartes SIM locales, ou la souscription à des formules d’accès au wifi plus performantes est à budgéter.

Les dépenses récurrentes

Dans ce poste de dépenses, on retrouve les charges habituelles des sédentaires : le logement, la nourriture, les activités, les déplacements et les frais de voyage. Les frais de coworking pour éviter la solitude du nomade digital s’ajoutent à la liste.

7/ Organiser son absence

Cette réflexion en 6 étapes aide finalement à choisir son niveau de nomadisme. La philosophie de vie et le tempérament déterminent la période d’absence acceptable et gérable. Une fois validée l’adéquation de sa personnalité avec un style de vie de nomade digital, une fois formée à un métier du digital, la situation idéale est de se constituer un portefeuille clients avant le vrai départ. Partir avec un chiffre d’affaires récurrent couvre les frais fixes et variables.

Il est recommandé d’avoir au moins 6 mois d’économies. Ce calcul se base sur une dépense mensuelle entre 1 200 à 1 500 euros par mois. C’est d’autant plus pertinent en cas de loyer, d’un remboursement de crédit ou de frais de stockage de mobiliers à assumer.

Pour partir l’esprit tranquille, il est judicieux de désigner deux personnes en backup :

  1. Une partenaire professionnelle : connue sous le terme de binôme, elle vous soutient dans des démarches administratives imprévues ou vous remplace au pied levé pour une mission ;
  2. Une gestionnaire des petits tracas de la vie courante : appelée aussi la bonne copine, elle arrose vos plantes en votre absence, maintient le lien amical et social avec votre tribu.

Loin des photos idylliques Instagram, devenir nomade digital est un projet personnel et professionnel à organiser. Pris à la légère, choisir ce mode de vie peut rendre malheureuse. Mal anticipé et mal budgété, c’est la multiplication des galères assurée une fois sur place Même dans le cas d’une expérience à temps partiel, l’ambition d’exercer une activité en ligne de n’importe où, implique une reconversion et une formation à un métier du digital. Garder en tête qu’il s’agit bien de travailler en voyageant et non l’inverse contribue à coller à la réalité et à garantir son propre succès dans cette épopée. Le nomadisme digital est bien un style de vie, voire un art de vivre. Alors osez l’aventure !

Pour terminer, regardez cette vidéo de Lucie Rondelet, fondatrice de Celles qui Osent, elle y aborde notamment la question des revenus du digital nomad :

⏩ La liberté géographique vous tente ? Découvrez les formations de FRW autour de l’écriture digitale.

Estelle Fontaine, pour Celles qui Osent

En attendant notre prochain article, n'oubliez pas de suivre notre podcast sur ces Femmes qui Osent

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