Mon rapport à l’écriture constitue les prémisses et le fil conducteur du scénario de ma première vie. Femme d’un tempérament discret, les feux de la rampe m’effraient. J’aime inventer des histoires, écrire des billets d’humeur pour distraire mon quotidien, et celui de quelques amies, fidèles lectrices. Animée par un besoin de changer de vie, j’ai, sous l’impulsion de différents protagonistes, emprunté des chemins de traverse. J’ai osé la rédaction web et j’ai kiffé. Allant au-delà d’une simple reconversion, j’ai écrit le script de ma deuxième vie à mon image. Je vous raconte mon parcours dans cet article sous forme de témoignage.
La découverte du métier de rédactrice web
Depuis cinq bonnes années, je tourne en rond dans un marché du travail défavorable aux femmes désirant changer de poste à plus de 45 ans. Ma seule parenthèse enchantée s’installe pendant la rédaction d’articles pour le journal interne de mon entreprise. Dans cet acte 1, le premier déclencheur vient de l’humoriste et réalisateur français, Danny Boon. Lors d’une émission de radio pour la promotion de son film La Ch’tite famille, il explique avoir suivi une formation de scénariste… pour tout simplement apprendre ce métier et réaliser ses films.
Révélation ! Je me tourne vers mon prochain compagnon de route, Google, pour pister la meilleure formation en adéquation avec mes disponibilités. En 2018, je démarre mon acte 2. Pendant 1 an, j’apprends les techniques scénaristiques ; je n’ai aucune idée à ce moment-là à quel point cela me servirait.
Retour sur terre avec cette triste réalité : seuls 20 % des scénaristes vivent de leur métier. J’envisage toutes les solutions incongrues. Vivant encore dans le confort financier du salariat, c’est difficile de tout lâcher, surtout avec un loyer parisien.
Dans le même temps, les algorithmes des réseaux sociaux jouent les personnages adjuvants, de ceux qui aident l’héroïne à accomplir sa mission de vie. Ils glissent dans mon script une autre protagoniste qui prendra le second rôle un peu plus tard. Lucie Rondelet apparaît dans mon fil d’actualité LinkedIn, puis dans mes notifications YouTube.
Cette jeune femme pétillante me fait découvrir le métier de rédactrice web. Je découvre naïvement que les propriétaires de sites internet ne sont pas les plumes des contenus publiés sur leurs pages.
Intriguée par cette potentielle carrière d’auteure dans ce monde virtuel, je décide de suivre de près Lucie. Ses vidéos YouTube tournées à Bali ou en Nouvelle-Calédonie m’échappent de ma réalité.
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Se reconvertir dans la rédaction web : ma décision de passer de salariée à freelance
Dans mon scénario, nous arrivons à ce deuxième déclencheur, où l’héroïne expérimente son premier nœud dramatique qui transforme son chemin de vie.
Le 2 mars 2020, j’intègre une nouvelle équipe au service communication ; le 16 mars 2020, nous sommes tous officiellement confinés. La planète entière entre dans un nouveau genre de film, cumulant le drame psychologique, le fantastique, le thriller, le policier, et parfois, la science-fiction. Tous les acteurs perdent leurs repères et mettent en place de nouveaux scripts pour leur survie.
Après une période de sidération, chacun s’organise tant bien que mal. Pour ma part, dans cet acte 2, je découvre le télétravail intensif. Rédiger mes articles pour le site intranet de mon entreprise dans le calme de mon domicile est une nouvelle parenthèse enchantée. Travailler en open space équivaut à me demander de me concentrer dans un hall d’aéroport un jour de départ en vacances. « Trop de champ magnétique » comme disait Dr Spoke à Capitaine Kirk dans Star Strek ! Les oreilles en véritables antennes paraboliques, mon cerveau est désintégré en fin de journée.
En musique de fond, Lucie Rondelet m’interpelle sur les qualités indispensables pour devenir freelance. J’ai de bonnes prédispositions. Mon entreprise gère une masse salariale avec peu de marge de manœuvre pour l’individualité. À moi de reprendre l’écriture de mon scénario de vie, où je suis ma propre héroïne. Plutôt que d’attendre la main tendue, je me prends en main.
Acte 3, je décide à 49 ans d’investir en moi-même et je m’offre une formation pour devenir rédactrice web SEO. Je ne fais que reporter mon budget vacances gelé pour contraintes sanitaires sur une autre forme de voyage, plus intellectuel, et tout aussi enrichissant. Ce métier rémunérateur me permettra de gérer mon temps pour me réaliser en tant que scénariste.
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Apprendre la rédaction web : mon parcours initiatique
Voyageuse et routarde dans l’âme, je me sens capable de faire face à des situations singulières. Au-delà de l’apprentissage des techniques de rédaction et référencement naturel pour le grand manitou, aka Google, j’ai vécu une expérience humaine hors pair.
Je démarre la formation avec mes acquis de salariée et femme d’expérience, avec mes tocs d’écriture et mes certitudes parfois erronées. La première étape dans l’arche dramatique de mon héroïne est de me souvenir de cette ligne de dialogue :
« Je sais que je ne sais pas ».
Avec ce mantra, j’infuse chaque module de formation.
Dans un parcours de reconversion, un bon état d’esprit facilite la réussite. Formation Rédaction Web et son équipe de coaches m’offrent le cadre et la structure pour avancer pas à pas, à mon rythme.
Mon cerveau revit. L’acquisition de nouvelles connaissances est une bouffée d’oxygène et ma curiosité intellectuelle est satisfaite. Le Web offre des opportunités insoupçonnées et l’idée d’y publier prochainement mes articles est grisante.
Dans cet acte, le producteur de contenus est défini comme un artisan du Web avec ses compétences, ses appétences, son relationnel, ses domaines d’expertise. Cette somme de pluralités fait sa richesse, sa singularité et son unicité. Par conséquent, il ne souffre d’aucune concurrence. L’atypie n’est pas une tare dans le monde de la rédaction web, bien au contraire. Inutile de se contorsionner pour entrer dans la norme, vos spécificités créent les fondations de votre business de freelance.
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L’euphorie du premier article publié sur Internet
De la liste non exhaustive des spécialités du rédacteur web, le copywriting et le storytelling retiennent mon attention. Et la production d’e-books… car je croyais qu’il s’agissait d’écrire des petits livres de poche en format électronique ! Souvenez-vous : « je sais que je ne sais pas » ! Ma connaissance du monde numérique était quasi nulle en démarrant la formation.
En parallèle, je m’exerce sur les plateformes de rédaction. L’avantage majeur est l’accès à des briefings très variés en termes de contrainte, et une formidable diversité de thématiques. Je rédige une page à propos pour une voyante, une page d’accueil pour une boulangerie, un article informatif sur l’embauche des psychiatres à Mayotte. Puis j’enchaîne avec une fiche produit d’une machette outdoor et de sabots de jardin. Mon objectif est d’affûter mon expertise.
Première victoire : mon article sur les winchs, les petits treuils utilisés sur les voiliers. Cette mission a connu des rebondissements, car j’ai failli abandonner. Et mon orgueil a été un sacré moteur émotionnel pour faire un pied de nez à mes croyances limitantes afin de surmonter ce cliffhanger ! Le compliment rédigé par le client efface tous mes doutes. Mon héroïne a réussi sa mission de participer à la diffusion d’informations dans ce monde Internet ; la cession de mes droits d’auteur est ce petit sacrifice à faire dans toute histoire. Happy end : ma première publication sur le Web m’intronise officiellement rédactrice web SEO. Je jubile.
Pour étoffer mon portfolio et clore la fin de ma formation, je rédige cette contribution pour Celles qui Osent : le film Thelma et Louise
Une nouvelle relation client au sein de la communauté des rédacteurs web
Premier trimestre 2021, j’entame une nouvelle histoire du scénario de ma deuxième vie, avec d’autres acteurs, pour vivre un autre genre de film. En sortant du monde de l’entreprise, j’entre dans celui des communautés d’entrepreneurs où règne une grande solidarité. Toutes les générations se côtoient. Les seniors mentorent les juniors ; les millenials partagent leurs astuces numériques. Chacun apporte sa problématique dans le groupe pour une réflexion basée sur l’intelligence collective. Ce réseau de freelances m’aide à faire ses premiers pas en tant que micro-entrepreneur et à franchir les montagnes russes émotionnelles.
Pendant toute ma formation, j’occulte volontairement la prospection. Ma timidité m’encombre. M’étant spécialisée dans le storytelling, ma plume sert ma promotion et captive mes prospects.
Les clients ayant recours aux freelances se moquent des C.V. académiques et linéaires. Seuls votre savoir-faire et votre savoir-être comptent. Dans ce monde virtuel, vous attirez les gens qui vous ressemblent, et par conséquent, des clients dont vous partagez les valeurs. La collaboration est basée sur la confiance et un partenariat à long terme.
Au bout de 6 mois d’activité à rédiger des contenus pour le Web, je travaille de manière régulière avec des clients sympas, dans différents domaines. Mon salaire, encore inférieur à celui de mon statut de salariée, est en nette évolution. J’ai la satisfaction de mesurer l’impact de mon expertise avec la multiplication constante du nombre de missions. J’ai osé la rédaction web et j’ai kiffé d’avoir atteint mon objectif de reprendre mon scénario de vie en main. La gestion de mon temps et le travail à distance m’offrent une liberté géographique, propice au processus de création. Être rédactrice web me confère un statut à part, celui d’exercer un métier passion, enrichissant et motivant. Quoi de mieux qu’une reconversion réussie pour fêter mes 50 ans ! J’entame un nouvel acte avec une vie de nomade digital.
⏩ Pourquoi pas vous ? Reprenez le scénario de votre vie en main ! Formation Rédaction Web propose différentes formules pour apprendre le métier de rédactrice web SEO.
Estelle Fontaine pour Celles qui Osent
En attendant notre prochain article, n'oubliez pas de suivre notre podcast sur ces Femmes qui Osent
3 Comments
Bravo á vous, parcours très inspirant. Du fait de la tranche d’âge je m’identifie facilement 😊, étant moi même actuellement dans cette démarche de reconversion professionnelle vers le métier de Rédactrice web, beaucoup d’interrogation, sans compter cette lutte régulière contre le syndrome de l’imposteur. Bonne continuation.
Bonjour Mirella,
Merci pour votre retour sur l’article.
Bonne reconversion à vous, le métier de rédacteur·rice web est passionnant !
Stéphanie
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